lundi 22 décembre 2008

petite fable...

Prisonnier d'une société




Encerclés par les rondes fermées ; ce sont des barbelés .

Grillage embellit par une retombée de glycine , tu fuis ;

Derrière les épines noires , tu fais ta carapace ,

Tortue , tordue , hibernant les jours de misère .



S'éparpillent les ronces , parmi tant de cauchemards .

Nuits sans lune , journées sans soleil , les étoiles meurent

S'estompent les traces de pas , dans tout ce déballage

Où, l'on se perd, faute d'avoir semé des petits cailloux .



Petit Poucet , qui t'a poussé à venir ?

Vers les rapaces de ta race , qui vont te manger

Sans vergogne , juste pour le plaisir de rire

De tes agonies . Vois tu : Ainsi est la fable .



jeudi 18 décembre 2008

Qu’est-ce que les Lumières ?(extraits)




1_ Qu’est-ce que les Lumières ? La sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable (faute) puisque la cause en réside non dans un défaut de l’entendement mais dans un manque de décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui. Sapere aude ! (ose penser) Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voila la devise des Lumières.


2_La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchi depuis longtemps de toute direction étrangère, reste cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu’il soit facile a d’autres de se poser en tuteurs des premiers. Il est si aisé d’être mineur ! Si j’ai un livre qui me tien lieu d’entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui décide pour moi de mon régime, ect., je n’ai vraiment pas besoin de me donner de peine moi-même. Je n’ai pas besoin de penser pourvu que je puisse payer ; d’autres se chargerons bien de ce travail ennuyeux. Que la grande majorité des hommes (et des femmes) tienne aussi pour très dangereux ce pas vers leur majorité, outre que c’est une chose très pénible, c’est ce à quoi s’emploient fort bien les tuteurs qui par bonté ont pris sur eux d’exercer une haute direction sur l’humanité. Après avoir rendu bien sot leur bétail et avoir soigneusement pris garde que ces paisibles créatures n’aient pas la permission d’oser faire le moindre pas, hors du parc ou ils les ont enfermé. Ils leur montrent les dangers qui les menacent, si elles essayent de s’aventurer seules au dehors. Or ce danger n’est vraiment pas si grand, car elles apprendraient bien enfin, après quelques chutes, à marcher ; mais un accident de cette sorte rend néanmoins timide, et la frayeur qui en résulte, détourne ordinairement d’en refaire l’essai.

3_Il est donc difficile pour chaque individu séparément de sortir de la minorité qui est presque devenue pour lui, nature. Il s’y est si bien complu, et il est pour le moment réellement incapable de se servir de son propre entendement, parce qu’on ne l’a jamais laissé en faire l’essai. Institutions (préceptes) et formules, ces instruments mécaniques de l’usage de la parole ou plutôt d’un mauvais usage des dons naturels, voila les grelots que l’on a attachés au pied d’une minorité qui persiste. Quiconque même les rejetterait, ne pourrait faire qu’un saut mal assuré par-dessus les fossés les plus étroits, parce qu’il n’est pas habituer à remuer ses jambes en liberté. Aussi sont-ils peu nombreux, ceux qui sont arrivés par leur propre travail de leur esprit à s’arracher à la minorité et à pouvoir marcher d’un pas assuré.


4_Or, pour ces lumières, il n’est rien requis d’autre que la liberté. […] Mais j’entends présentement crier de tous côtés : « Ne raisonnez pas » ! L’officier dit : Ne raisonnez pas, exécutez ! Le financier : Ne raisonnez pas payez ! Le prêtre : Ne raisonnez pas, croyez ! Il y a partout limitation de la liberté.

Extrait de qu’est-ce que les lumières de Emmanuel Kant.






A MEDITER !!!

jeudi 11 décembre 2008

petit VDM

Aujourd'hui, ça fait un certain temps que mes céréales sont dans le placard. Une fois posée devant mon bol, je vois plein de petites bêtes qui grouillent à la surface. Hier matin, j'étais moins réveillée qu'aujourd'hui. VDM



Aujourd'hui, jour de chance, je trouve un billet de vingt euros dans la rue. Je me penche pour le ramasser, un gamin débarque en courant : "C'est un faux, madame, c'est pour faire une blague." Je lui rends donc son faux billet. Il se barre en criant : "C'était un vrai, j'l'avais vu avant !" VDM