dimanche 29 juin 2008

Vous avez le droit d'être de mauvaise humeur mais prévenez les autres! Par Céline Robinet.

Petit extrait d'un livre, fait de nouvelles, qui m'a fait pleurer de rire,
voir pisser de rire....
Et, je parle au sens propre du terme!!!




J'ai la chiasse. Depuis huit mois. Vous pouvez vous l'imaginer, vous, huit mois de chiasse? Deux cent quarante-cinq jours à courir toutes les cinq minutes aux toilettes? Par mesure de précaution même pour aller péter? Et autant a contracter cons-tam-ment les muscles? En tout cas, la diarrhée, c'est mieux que l'aérobic, je peux maintenant me servir de mes fesses comme casse noisettes.
La colique est une maladie ingrate. Comme les hémorroïdes ou la constipations. La règle d'or c'est : souffrir en silence. Je suis au restaurant avec des amis, je passe presque un bon moment, ris même deux ou trois fois. Et puis, je sens les premières sueurs froides. Tout se bloque en moi. Un paquet énorme va exploser mes intestins. Je me lève. Enfin, j'essaie. Difficile d'avoir l'air naturel quand on doit faire le plus vite possible alors qu'on peut a peine bouger. C'est bien simple si je cours je-suis-dans-la-merde.
Alors je marche lentement, trééés lentement, c'est une toooortuuuuure cooooomme jeee meee dééééplaaaace leeeeentement. Comme si je marchais sur des oeufs les pieds comprimés dans des escarpins à talons aiguilles trop petits, je suis trempées de sueur. Je m'arrête au milieu du couloir pour m'appuyer contre le mur, c'est pas juste, les femmes qui accouchent, on les emmène à la maternité! Je râle, je souffle, je repire profondément, je re-respire profondément, je ne respire pas profondément du tout, j'essaie juste de penser à autre chose. Je suis obnubilée par l'énorme paquet que je porte à l'intérieur. Des visions catastrophes se succèdent dans ma tête.







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